Galliano

Que faire après le départ du génie Galliano de sa propre maison? C'est ce qu'a du se demander à maintes reprises Bill Gayten. 

Fallait-il garder l'esprit Galliano? Ou fallait-il repenser entièrement la maison? 

Apparemment, Bill Gayten et son studio ont choisi de faire revivre l'esprit Galliano. Au sein de l'hôtel Salomon de Rotschild dans le 8e arrondissement, un véritable show Galliano a été présenté à la presse et aux acheteurs. En effet, dans une salle comble, nous avons retrouvé les codes d'un défilé Galliano. Tout d'abord, la mise en scène toujours un peu spectaculaire: une entrée remarquée du mannequin ouvrant le défilé, plusieurs thèmes qui se succèdent, ses mannequins vedette et le final. On a presque cru assister à la parade de John Galliano, comme à son habitude à la fin du défilé, tant Bill Gayten s'est prêté au jeu. Cependant, à certains moments, cela ressemblait à une pale copie. Le maquillage était moins exagéré, les muscles moins dessinés...  

Niveau vêtements par contre, on regrettait tout de même John. Même si le studio a fait un travail remarquable, John Galliano était un créateur tellement talentueux qu'il leur a été difficile de l'égaler. 

De toute façon, je pense qu'il leur faudra beaucoup de temps avant que les gens oublient la splendeur des shows Galliano lorsqu'il y était encore designer. 

On leur souhaite bien du courage!

Kris Van Assche

L'autre défilé que j'ai particulièrement aimé est celui de Kris Van Assche. En effet, fidèle à lui-même, le créateur belge qui officie également chez Dior Homme, nous a présenté un vestiaire classique, simple, monochrome mais extrêmement bien coupé. Pour l'été prochain, Kris Van Assche voit principalement la vie en gris. On pourrait penser que c'est triste mais finalement ça leur va si bien.

On retiendra les vestes sans manches, les gros boutons et surtout, les magnifiques lunettes de soleil que tous les garçons ont pensé emporter à la fin du défilé.

Gaultier men SS12

Pour sa collection homme Printemps-Ete 2012, Jean-Paul Gaultier a préféré revenir à ses basiques. Eh oui, la fameuse marinière était de la partie. Moins spectaculaire que ses précédents shows (notamment celui de la collection James Blonde (malheureusement mes photos sont inutilisables et c'est donc pour cela que je ne vous en ai pas parlé)), ce défilé reprenait les codes des défilés d'antan (comme lors du show Couture SS). En effet, une voix commentait au fur et à mesure les tenues que portaient les mannequins. Forcément sans musique, un show est toujours moins impressionnant.

De plus, la salle du 325 rue Saint Martin avait été réorganisé. Le backstage était visible du public, des échafaudages avaient été installé pour l'occasion. Très peu d'invités étaient assis, au contraire des shows précédents. Quelques tables accueillaient les convives, confortablement installés dans des chaises Louis Ghost by Starck.

Lors de ce défilé, l'imprimé hawaïen fut à l'honneur. Il fut difficile de penser que cela serait une tendance de l'été prochain, à la sortie de ce défilé. Cependant, après avoir été également mis à l'honneur chez d'autres créateurs, cela semble être l'un des codes pour les mois de juin, juillet et août prochain. L'autre imprimé, invité de cette collection fut l'imprimé écossais qui parait les trenchs et autres pantalons.

Au niveau des couleurs, les bleus, vert d'eau, rouges et orangés ont été désigné par Gaultier pour incarner l'été prochain.
Enfin, l'homme Gaultier porte évidemment une veste en cuir sur sa marinière et se munit de shorts pour affronter la chaleur de l'été. Si le frais se fait sentir, il revêt son trench tout en transparence sur sa chemise imprimée.

Ehud SS 12

Autant lors de sa première présentation à Paris, la marque Ehud m'avait agréablement surprise, autant cette fois-ci je suis restée sur ma fin. 

Peut-être est-ce parce que le jaune est une couleur que je n'apprécie pas spécialement? Ou que j'ai souvent du mal avec les collections été que ce soit chez la Femme comme chez l'Homme. Peut-être est-ce encore parce que j'ai moins adhéré à l'esprit du défilé notamment à cause du casting (les Dan Felton et compagnie tatoués de la tête aux pieds très peu pour moi)?

Comme vous l'aurez compris, j'ai un peu de mal à m'expliquer le fait que je n'ai pas adhéré. Pourtant, il y avait de la recherche derrière cette collection surtout au niveau des matières, des jeux de transparence, de lumière. La bouche, elle, était non sans rappeler le défilé Thom Browne SS11. 

J'espère trouver la réponse à ces questions au prochain défilé de la marque en janvier.